En novembre 2008, on a communiqué avec Nuttall Restoration pour restaurer un édifice médical suite à un incendie électrique, à Moncton, au N.-B. L’incendie a eu lieu dans le principal système électrique situé dans la salle des machines, au septième étage. La fumée de l’incendie avait provoqué des dégâts aux trois étages supérieurs ainsi qu’entraîné la perte de la principale source d’alimentation de l’édifice, dont le chauffage et tous les ascenseurs.

La situation s’accompagnait d’un certain nombre de défis, en commençant par des records de froid lors des 72 premières heures, suivis de conditions hivernales pendant le reste du projet ; de plus, la perte d’usage de l’édifice était totale.

L’édifice en question abritait un certain nombre de médecins spécialisés et de cabinets de dentistes; et beaucoup ne pouvaient pas être relocalisés en raison des équipements et des services requis. Le projet de remise en état devait donc se dérouler rapidement. D’autres entreprises avaient indiqué aux occupants qu’elles ne pouvaient pas réaliser le travail de restauration en moins de trois mois en raison du type d’équipement endommagé et de l’étendue du travail nécessaire.

La restauration

Dès le début du projet, le plus urgent était d’éviter l’aggravation des dégâts en chauffant les espaces. Le système de chauffage était endommagé et ne pouvait pas être remis en état de fonctionnement avant la réparation des systèmes électriques à haute tension.

Étant donné qu’on prévoyait des températures de -26 degrés Celsius et que le système de chauffage de l’édifice ne fonctionnait plus, les dégâts subis par la plomberie et l’équipement médical risquaient donc de s’aggraver.

Dès que le service d’incendie a quitté l’édifice, nous nous sommes attelés à une tâche complexe, c’est-à-dire la restauration de la chaleur. Étant donné que l’édifice possède une superficie de 77 000 pieds carrés, il nous fallait de très importants appareils de chauffage.

Notre équipe de gestionnaires de projet ainsi que nos ouvriers ont donc travaillé avec diligence toute la journée afin de pouvoir localiser l’équipement nécessaire dans les Maritimes, préparer les ordres d’expédition et faire envoyer l’équipement en urgence.

L’équipement a été installé avant la nuit afin de pouvoir chauffer l’édifice et éviter tout risque de gel. Notre deuxième équipe est restée sur place toute la nuit pour enregistrer les températures et surveiller l’équipement; ce travail s’est poursuivi pendant les premières journées critiques, lorsque les températures étaient les plus basses.

Une fois l’édifice sécurisé, nous nous sommes attelés à la plus importante tâche de remise en état, c’est-à-dire la salle des machines. Cette salle, qui se trouve au septième étage, constitue le centre névralgique de l’ensemble de l’édifice, car c’est à partir de là que fonctionnent tous les principaux systèmes électriques, le système CVC, les ascenseurs, le système de communication et la plomberie.

Le principal transformateur de 12 000 volts ainsi que tous les fils d’alimentation étaient considérablement endommagés, et le reste de la salle ainsi que tout l’équipement étaient noircis par la fumée et l’incendie. Nombre des principaux éléments mécaniques avaient été conçus et fabriqués spécifiquement pour l’édifice et ne pouvaient donc pas être facilement remplacés.

Malgré de sombres prévisions quant à la disponibilité des pièces et des ressources nécessaires, selon lesquelles ces dernières ne pourraient pas être prêtes en moins de trois mois, nous avons mis en place un calendrier nous permettant de travailler de manière ininterrompue jusqu’à l’achèvement du projet. Une équipe de gestionnaires de projet a été chargée de trouver les pièces nécessaires dans toute l’Amérique du Nord; nombre d’entre elles ont d’ailleurs été envoyées par avion. Certaines pièces, qui devaient être fabriquées ou refabriquées, ont été immédiatement commandées puis fabriquées selon un calendrier accéléré. Étant donné que les ascenseurs ne fonctionnaient plus, la plupart des pièces nécessaires au travail de reconstruction devaient être montées à pied en haut de cet édifice de sept étages.

Parallèlement aux réparations de la salle des machines, nous avons formé une importante équipe de restaurateurs pour remettre en état la structure et les contenus, car la fumée avait pénétré dans les trois étages supérieurs. Nos techniciens professionnels ont été en mesure de restaurer la plupart des équipements médicaux spécialisés et délicats.

Le résultat

Nous avons continué à travailler sans interruption pendant les fêtes de fin d’année; et à la grande joie du gestionnaire de l’édifice, des locataires et des assureurs, nous avons mené le projet à bien en cinq semaines, c’est-à-dire sept semaines d’avance sur le calendrier.

Ce projet a été particulièrement enrichissant, puisque nous avons eu l’occasion de tisser des liens avec le gestionnaire de l’édifice et de nombreux locataires en travaillant tous ensemble pour sortir les équipements et les descendre par les escaliers, contribuer à la restauration et préparer les bureaux. Encore maintenant, nous parlons des occupants de l’édifice en utilisant leur prénom; et il arrive que notre personnel les croise et les salue chaleureusement.